rembarrer

rembarrer

rembarrer [ rɑ̃bare ] v. tr. <conjug. : 1>
XVe; de re- et embarrer « enfoncer »
Repousser brutalement (qqn) par un refus, une réponse désobligeante. rabrouer, remballer (cf. Remettre à sa place). Il s'est fait rembarrer et a dû se taire. « lorsqu'elle avait le malheur de se plaindre, Trimault la rembarrait ! » (Dabit).

rembarrer verbe transitif (ancien français embarer, enfoncer, de bare, barrière) Familier. Remettre quelqu'un à sa place ou mal le recevoir, le renvoyer. ● rembarrer (synonymes) verbe transitif (ancien français embarer, enfoncer, de bare, barrière) Familier. Remettre quelqu'un à sa place ou mal le recevoir, le...
Synonymes :
- envoyer promener (familier)
- remettre à sa place

⇒REMBARRER, verbe trans.
A. — Rare. Repousser vigoureusement. Il cria: — Rembarrez les bêtes, camarades, aidez-moi à les chasser de la cour! Elles ne sont pas de la vente! (R. BAZIN, Blé, 1907, p. 259). Elle attaquait, je la repoussais. Elle fonçait, je la rembarrais (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 86).
B. — Au fig., fam. S'opposer vivement à quelqu'un par un comportement ou des paroles brusques. Synon. rabrouer, remettre à sa place; éconduire (littér.), tancer (littér.); envoyer promener, envoyer au diable (fam.). Lorsqu'elle avait le malheur de se plaindre, Trimault la rembarrait! Il se conduisait comme une brute, il était prêt à l'abandonner (DABIT, Hôtel Nord, 1929, p. 70).
Prononc. et Orth.:[], [-ba-], (il) rembarre [-], [-]. LITTRÉ, BARBEAU-RODHE 1930 []; Pt ROB. [a], []; WARN. 1968 [], [a]; Lar. Lang. fr., ROB. 1985 [a]; MARTINET-WALTER 1973: 10/17 [a], 7/17 []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1476 « repousser » (Archives du Nord, B 1698, f ° 72 ds IGLF); 2. 1567 « reprendre quelqu'un sur ce qu'il dit ou fait » (AMYOT, Phocion, 13 ds LITTRÉ). Dér. de embarrer; préf. re-. Fréq. abs. littér.:23.

rembarrer [ʀɑ̃baʀe] v. tr.
ÉTYM. Fin XVe; de re-, et embarrer.
1 Vx. Repousser vigoureusement.
1 Ce monde barbare, que Rome avait rembarré dans le Nord d'une si rude main, il existait pourtant.
Michelet, Hist. de France, I, I.
2 (1559). Mod. S'opposer vivement à (qqn) par un refus, une réponse désobligeante. Diable (envoyer au), moucher, moulin (envoyer au), place (remettre à sa), promener (envoyer), reprendre. || Rembarrer qqn (→ Diablesse, cit. 1). || Il s'est fait rembarrer et a dû se taire. Remballer (2.).
2 Le greffier voulut dire quelque chose; il fut rembarré d'importance.
Beaumarchais, Mémoires… dans l'affaire Goëzman, p. 76.
3 Jamais elle n'en finissait avec son ouvrage. Et lorsqu'elle avait le malheur de se plaindre, Trimault la rembarrait !
Eugène Dabit, Hôtel du Nord, X.
4 Je n'ai pas pris cette demande au sérieux. Et puis, je n'avais pas la somme. Je n'ai ni fortune, ni économies, mon pauvre Thierry. Alors, je l'ai rembarré. Oui, j'ai refusé, peut-être rudement.
G. Duhamel, le Voyage de P. Périot, XIV.
CONTR. Accueillir, câliner.

Encyclopédie Universelle. 2012.

Игры ⚽ Поможем решить контрольную работу

Regardez d'autres dictionnaires:

  • rembarrer — aucun, Confutare aliquem, Retundere, Refellere. Rembarré, Coercitus, Cancellis circunscriptus …   Thresor de la langue françoyse

  • rembarrer — Rembarrer. v. act. Repousser vigoureusement. Les ennemis ont voulu forcer les lignes, mais on les a rembarrez. Il veut dire fig. Repousser quelqu un de paroles. Il me faisoit une sotte proposition, mais je l ay bien rembarré. s il pretend… …   Dictionnaire de l'Académie française

  • rembarrer — (ran bâ ré) v. a. 1°   Repousser vigoureusement. •   Vous alliez lors rembarrer le Lorrain, LA FONT. Poésies mêlées, 42, à Turenne.. •   Le marquis, qui jadis nous prêta cent louis, Est venu brusquement lui demander la somme ; Votre frère d abord …   Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré

  • REMBARRER — v. a. Repousser vigoureusement. Il n est plus guère d usage dans le sens propre. Fig. et fam., Rembarrer quelqu un, Repousser, rejeter avec fermeté, avec indignation les discours qu il tient, les propositions qu il fait. Il parlait mal de mon ami …   Dictionnaire de l'Academie Francaise, 7eme edition (1835)

  • REMBARRER — v. tr. Repousser rudement; il ne s’emploie qu’au figuré en parlant des Personnes. Rembarrer quelqu’un. Il parlait mal de mon ami, je l’ai rembarré …   Dictionnaire de l'Academie Francaise, 8eme edition (1935)

  • rembarrer — v.t. Remettre à sa place, rabrouer, éconduire : On s est fait rembarrer …   Dictionnaire du Français argotique et populaire

  • rembarrer — vt Repousser une avance, une offre, sans ménagement, de manière catégorique et brutale. • Nous, on s’est proposés pour l’aider à ranger la boutique: il nous a salement rembarrés! Il a dit: Foutez le camp, je vous ai assez vus! … • Paul a essayé… …   Le petit dico du grand français familier

  • rembarrer — vt. , repousser avec vigueur, faire de vifs reproches, faire une forte réprimande, reprendre vivement qq., le remettre à sa place : rbourâ (Annecy, Genève, Thônes) …   Dictionnaire Français-Savoyard

  • remballer — [ rɑ̃bale ] v. tr. <conjug. : 1> • 1549; de re et emballer 1 ♦ Emballer (ce qu on a déballé). Représentant qui remballe ses échantillons. Absolt, Fam. Allez, on remballe ! ⇒ 1. ranger. N. m. REMBALLAGE . ♢ Fam. Remballer sa marchandise :… …   Encyclopédie Universelle

  • rabrouer — [ rabrue ] v. tr. <conjug. : 1> • 1398; de brouer « gronder, écumer » (XIVe); de l a. fr. breu « écume »; cf. ébrouer ♦ Accueillir, traiter avec rudesse (qqn qu on désapprouve, dont on veut se débarrasser). ⇒ rebuter, rembarrer; fam.… …   Encyclopédie Universelle

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”